mercredi 10 décembre 2014

Cuisine et santé : Āyurveda et végétarisme

Alors que deux livres sur la cause animale ont récemment fait parler d'eux [1] et que de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer les conséquences désastreuses de la surconsommation de viande observée dans les pays occidentaux sur la santé des êtres humains et de la planète, il m'a semblé intéressant de vous présenter la vision de l'Āyurveda sur le sujet et, au-delà, de vous donner quelques clés qui vous permettront de choisir en conscience de changer ou non vos habitudes alimentaires.

Āyurveda et produits carnés


Contrairement au Yoga, qui prône un régime alimentaire exclusivement sāttvique [2], excluant donc les produits d'origine animale (à l'exception du lait et des produits de la ruche), l'Āyurveda ne fait pas du végétarisme un passage obligé pour toutes celles et tous ceux qui voudraient suivre ses préceptes. La viande peut même être recommandée dans certains cas (asthénie, convalescence). Cela dit, tous les centres ayurvédiques sérieux offrent une nourriture exclusivement végétarienne (la viande et le poisson étant fortement déconseillés en période de cure) et l'Āyurveda conseille de diminuer au maximum la consommation de produits carnés.

L'une des raisons de cette recommandation est bien sûr, comme pour le Yoga, liée à la spiritualité : compassion pour les animaux, karma négatif lié au fait de manger de la chair morte, qualités rājasique et tāmasique [2] de la viande et du poisson qui entravent la réalisation spirituelle. Mais, partant du principe que tout ce qui se passe au niveau mental et émotionnel a des répercussions sur le plan physique (et vice versa, bien sûr), l'Āyurveda avance aussi que la peur et la souffrance ressenties par l'animal au moment de son abattage [3] laissent des traces au niveau cellulaire, faisant ainsi de sa chair une mauvaise « matière première » pour la construction et le maintien en bonne santé du corps de celui qui la consomme, car elle est chargée d'informations négatives qui risquent d'engendrer divers troubles.

Le produit animal le plus déconseillé par l'Āyurveda est sans conteste la viande rouge (viande bovine mais aussi porcine). Celle-ci, très tāmasique [2], est en effet très difficile à digérer et produit énormément d'ama [4]. Il convient donc d'en consommer avec beaucoup de modération, de préférence cuite, et si possible avec du poivre noir, des clous de girofle et/ou du gingembre en poudre, qui vont atténuer ses effets nocifs.

Si on tient absolument à manger de la viande régulièrement, mieux vaut alors se tourner vers les volailles (poulet, dinde, éventuellement canard), qui sont plus faciles à digérer et peuvent être utiles, en particulier sous forme de soupes, en cas d'asthénie et de convalescence.

Le poisson, quant à lui, est plus léger que la viande et ne crée donc pas autant de lourdeur pour le système. Cela dit, il n'est pas très conseillé pour les personnes qui ont beaucoup de pitta [5]. Ces dernières préféreront les poissons d'eau douce qui, étant moins salés, augmentent moins pitta. Le jus de citron, le lait de coco et la coriandre permettent de minimiser les effets négatifs du poisson.

Les œufs, enfin, sont considérés comme moins tāmasiques [2] que la viande ou le poisson étant donné qu'ils ne nécessitent pas de tuer un animal vivant. Cela dit, s'ils sont bons pour vāta [5] en petite quantité en raison de leurs qualités toniques et nutritives, ils sont lourds à digérer, augmentent pitta [5] et sont particulièrement contre-indiqués en cas de problèmes hépatiques. Le poivre noir, le curcuma et éventuellement les oignons agissent comme « antidotes » contre les effets indésirables des œufs.

Végétarisme et santé


On l'a vu, bien que reconnaissant leur utilité dans certains cas, l'Āyurveda conseille, pour rester en bonne santé, de consommer les produits carnés avec modération, voire de s'en passer carrément. Des études scientifiques ont également mis en évidence les bienfaits pour la santé d'un régime végétarien. Ainsi, selon l'Association Végétarienne de France« la recherche a montré que les végétariens sont moins susceptibles de souffrir d’obésité, de maladies cardio-vasculaires, d’hypertension artérielle, de diabète (type 2), d’hypercholestérolémie, de certains cancers (côlon, prostate), de maladies du côlon (diverticulites), de polyarthrite rhumatoïde, d’ostéoporose, de constipation et de calculs biliaires. À quoi l’on peut ajouter une présomption d’effet bénéfique pour le cancer du sein, la fibromyalgie et la dermatite atopique. [6] »

Végétarisme et pouvoir d'achat


En ces temps de crise économique, il est de plus en plus difficile d'avoir les moyens de se nourrir correctement. La viande et le poisson, qui sont les principales sources de protéines de la plupart des Occidentaux, deviennent presque des produits de luxe, et on est souvent contraint, pour continuer à en manger quotidiennement, d'acheter des produits de mauvaise qualité issus de l'industrie agro-alimentaire.

Les aliments riches en protéines végétales, quant à eux, sont bien meilleur marché. Une alimentation à dominante végétale permet donc, tout en ayant les apports nutritionnels nécessaires à une bonne santé, de faire de réelles économies... ou d'en profiter, à budget égal, pour acheter des denrées de meilleure qualité, en s'approvisionnant par exemple dans un magasin bio plutôt qu'au supermarché !

La question environnementale


Face à la dégradation croissante de notre planète, il est important aujourd'hui d'intégrer la question environnementale dans nos choix de vie. Or, l'élevage, qui consomme d'énormes quantités de ressources naturelles, est également responsable d'une part importante de la pollution de l'air et de l'eau.
Vous trouverez ci-dessous quelques chiffres, pour la plupart issus du site internet de l'Association Végétarienne de France, qui vous feront peut-être réfléchir et vous permettront de choisir votre mode d'alimentation en toute connaissance de cause :

  • D'après une publication de la FAO [7], l'élevage serait responsable de 18 % des émissions de gaz à effet de serre (plus que les transports).
  • Selon Greenpeace [8], l'élevage serait responsable de 80 % de la déforestation amazonienne (une partie importante des 20 % restants étant utilisée pour cultiver des plantes comme le soja qui servent à nourrir le bétail... européen).
  • En Bretagne, la situation catastrophique des nappes phréatiques est directement liée à la très grande concentration d’élevages de porcs.
  • Pour produire 1 calorie animale, il faut produire en moyenne 7 calories végétales.
  • 7 kg de céréales sont nécessaires pour produire 1 kg de bœuf, 4 pour le porc et 2 pour la volaille.
  • Il faut en moyenne 1300 litres d’eau pour produire 1 kg de blé, et 900 litres pour 1 kg de maïs. Pour produire 1 kg de viande de poulet, on passe à 4000 litres, et à 15500 litres pour 1 kg de viande de bœuf !
  • Tandis que le coût en eau d’un menu européen « classique » est d’environ 12000 litres, le coût d’un menu végétarien aux qualités nutritives équivalentes n’est que de 3500 litres, ce qui représente une économie d’environ 70 %.
  • Selon la FAO, plus de 80 % des « stocks de poissons » sont en état de pleine exploitation ou de surexploitation. Certains chercheurs prédisent ainsi la disparition des espèces les plus couramment pêchées pour le milieu de ce siècle.
  • Quant à l'aquaculture, si à première vue elle pourrait apparaître comme une solution face à l'épuisement des ressources halieutiques, elle contribue en fait également à la diminution des populations de poissons sauvages, lesquels sont pêchés en grande quantité pour fabriquer les farines qui servent à nourrir les poissons d'élevage. Ainsi, il faut par exemple au moins 10 kg de poissons sauvages pour obtenir 1 kg de thon rouge ou de saumon ! Et ce n'est là qu'une des facettes de cette fausse bonne idée : quid des tonnes de déjections qui se retrouvent entassées sur des surfaces réduites, et des tonnes de produits chimiques et d'antibiotiques, qui sont utilisés pour faire croître ou pour simplement maintenir en vie ces poissons élevés dans des univers concentrationnaires propices aux épidémies, et dont une part non négligeable se retrouve ensuite dans les océans ?

Solidarité Nord-Sud


Selon le Programme Alimentaire Mondial« aujourd’hui, 805 millions de personnes souffrent de faim chronique dans le monde. Cela représente une personne sur neuf qui ne mange pas à sa faim et ne reçoit pas la nourriture dont elle a besoin pour mener une vie saine et active. La faim et la malnutrition constituent le risque sanitaire mondial le plus important - plus que le SIDA, le paludisme et la tuberculose réunis. [9] » Il y a bien sûr plusieurs facteurs qui expliquent cette situation, comme par exemple des problèmes liés aux aléas du climat (sécheresse, inondation...), l'accaparement des richesses par des pouvoirs corrompus insensibles à la détresse de leur peuple ou une mauvaise gestion des stocks de nourriture. Mais l'élevage, surtout destiné à nourrir les populations des pays du Nord, en fait aussi partie, notamment dans certains pays du Sud où les dirigeants, sous la pression d'institutions internationales comme le FMI et la Banque mondiale, ont favorisé la culture intensive de denrées agricoles d'exportation servant à engraisser le bétail des pays du Nord au détriment des cultures vivrières locales. 

Il y a d'énormes disparités dans la répartition géographique de la consommation de viande. En effet, bien que les États-Unis, l'Union européenne, la Chine et le Brésil ne représentent environ qu'un tiers de la population mondiale, leurs habitants consomment 60 % du bœuf, 70 % de la volaille et 80 % du porc produits dans le monde. Cela dit, au vu des conséquences désastreuses de l'élevage à grande échelle sur l'environnement et de la forte croissance de la population mondiale [10], il paraît illusoire de vouloir nourrir toute la planète selon le modèle alimentaire occidental actuel qui, on l'a vu, pose de toute façon un certain nombre de problèmes en matière de santé.

Rappelons qu'il faut en moyenne 7 calories végétales pour produire une calorie animale. On estime ainsi que vingt végétariens peuvent être nourris grâce à la superficie agricole nécessaire pour nourrir une personne avec un régime alimentaire carné. De modestes réductions de la production  - et donc de la consommation - de viande pourraient rendre disponibles de grandes quantités de nourriture pour la population humaine.  Par exemple, si 10 % des 670 millions de tonnes de céréales utilisées annuellement pour nourrir le bétail étaient dévolus à l'alimentation humaine, cela permettrait de nourrir 225 millions de personnes [11]. Ainsi, l'éradication de la faim et une plus juste répartition des denrées alimentaires à l'échelle mondiale ne pourront sans doute pas se faire sans une réduction de la consommation de produits de carnés de la part des habitants des pays les plus riches.

Devenir végétarien


Si ce tous ces arguments vous ont convaincu de supprimer certains produits d'origine animale de votre alimentation, sachez que devenir végétarien nécessite quelques ajustements dans sa façon de s'alimenter. En effet, il ne suffit pas de supprimer viandes et poissons pour obtenir un régime végétarien équilibré.

La question centrale est celle des protéines, celles d'origine végétale étant souvent considérées par les nutritionnistes comme de moins bonne qualité que les protéines animales. En réalité, c'est à la fois vrai et faux. Pour bien comprendre, il faut savoir que les protéines sont des assemblages complexes de molécules plus simples, les acides animés. L'être humain adulte est incapable de synthétiser huit de ces acides aminés, qu'il doit donc absolument trouver dans sa nourriture. Les protéines animales contiennent l'ensemble de ces acides animés dans des proportions proches des besoins de notre organisme, d'où l'idée de protéines « de bonne qualité », tandis que la plupart des végétaux sont pauvres en un ou deux de ces acides aminés essentiels. Or, au cours d'un même repas, il suffit qu'un seul d'entre eux manque ou soit en quantité insuffisante pour bloquer l'assimilation de tous les autres. Heureusement, il existe une solution exclusivement végétale à ce problème : l'association céréales (pauvres en lysine mais riches en cystine et en méthionine) et légumineuses (pauvres en cystine et en méthionine mais riches en lysine). D'ailleurs, nos ancêtres avaient compris intuitivement l'intérêt de ce genre d'association, qu'on retrouve dans les cultures culinaires traditionnelles des quatre coins du monde : riz et soja au Japon, riz et lentilles en Inde, blé et pois chiches ou fèves dans le bassin méditerranéen, blé et haricots ou pois cassés dans toute l'Europe, maïs et haricots en Amérique latine... Un repas végétarien équilibré comportera donc des légumes, des céréales (riz, blé, petit épeautre, quinoa, avoine, orge, seigle, maïs, sarrasin, millet, fonio...) et des légumineuses (soja, haricots mungo ou soja vert, haricots blancs, haricots rouges, fèves, lentilles, pois chiches, pois cassés, azukis...).

L'autre question, cruciale pour les végétaliens mais aussi pour les végétariens qui consomment peu de lait ou d’œufs, est celle de la vitamine B12. En effet, cette vitamine, dont une carence peut provoquer une anémie et des troubles neurologiques, ne se trouve que dans les produits d'origine animale. Pour prévenir tout déficit de vitamine B12, il est donc recommandé de se supplémenter grâce à des aliments enrichis en vitamine B12 ou à des compléments alimentaires que l'on peut trouver en pharmacie ou en magasin bio.

Vous trouverez ci-dessous quelques sites internet et livres qui vous aideront à acquérir de nouvelles habitudes alimentaires :

  • Association Végétarienne de France : vous trouverez sur son site internet, entre autres, un guide (gratuit) du végétarien débutant, des recettes, un annuaire des restaurants végétariens...
  • Lili's kitchen : un très bon blog (en français) de recette végétaliennes.
  • Ma cuisine végétarienne pour tous les jours de Garance Leureux (éditions La Plage) : une initiation complète à la cuisine végétarienne.
  • Recettes végétariennes de l'Inde de Kiran Vyas (éditions La Plage) : une petite introduction à la cuisine ayurvédique à travers une centaines de recettes essentiellement originaires du Gujarat.
  • Fabuleuses légumineuses de Claude Aubert (éditions Terre Vivante) : un livre indispensable pour tout savoir sur les légumineuses et pour apprendre à les cuisiner au travers de 140 recettes traditionnelles.
  • Le Manuel de cuisine alternative de Gilles Daveau (éditions Actes Sud) : un ouvrage qui explique pourquoi et comment se nourrir autrement et qui, sans prôner un régime végétarien, invite à revaloriser les protéines végétales.
  • Fêtes végétariennes au quotidien, le dernier hors-série du magazine Kaizen : vous y trouverez, entre autres, des recettes pour un Noël végétarien qui régalera tout le monde !

En guise de conclusion


Les données que vous avez pu découvrir tout au long de cet article montrent que notre façon de nous alimenter a une influence non négligeable non seulement sur notre propre santé mais aussi sur divers domaines auxquels nous ne pensons pas forcément comme l'environnement (qualité de l'air et de l'eau, gestion de l'eau potable), la faim dans le monde et les relations Nord-Sud. Face à tous ces enjeux, de plus en plus de voix prédisent que, de gré ou de force, l'humanité devra se tourner vers une alimentation plus ou moins végétarienne dans les décennies à venir.

Cela dit, nous n'en sommes pas encore là et mon but, à travers cet article, n'est pas de vous convertir absolument au végétarisme, mais plutôt de vous faire réfléchir sur vos habitudes alimentaires, que vous pourrez ensuite, en conscience, décider de modifier... ou non. En effet, s'il est relativement facile de diminuer sa consommation de produits d'origine animale, devenir végétarien doit résulter d'un véritable choix personnel et ne doit aucunement être vécu comme une contrainte. Alors, si vous ne pouvez pas vous passer de viande ou de poisson, essayez déjà d'en manger moins et moins souvent, et profitez-en pour acheter des aliments de qualité, qui vous font vraiment envie, et que les économies réalisées par la diminution de votre consommation de produits carnés vous permettront de vous offrir. Enfin, ayez toujours à l'esprit que, quel que soit le mode d'alimentation que l'on choisit, il est très important de ne pas oublier de se faire plaisir, car ça aussi, c'est bon pour la santé !


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[1] Il s'agit de Plaidoyer pour les animaux de Matthieu Ricard (Allary Éditions) et de L'animal est une personne de Franz-Olivier Giesbert (Fayard).
[2] Voir l'article sur les trois guṇa.
[3] Sans parler de la souffrance ressentie quotidiennement par les animaux dans les grands élevages industriels où ils sont traités de façon indigne, comme de vulgaires marchandises.
[4] Voir l'article sur la digestion.
[5] Voir l'article sur les doṣa.
[6] http://www.vegetarisme.fr/pourquoi-etre-vegetarien/sante
[7] Lifestock's long shadow, 2006 (p. 112) / L'ombre portée de l'élevage, 2009 (p. 125).
[8] Amazon Cattle Footprint, Mato Grosso: State of Destruction, janvier 2009.
[9] http://fr.wfp.org/faim
[10] D'après l'ONU, la population mondiale devrait atteindre 9,6 milliards en 2050.
[11] Sauf mention contraire, les chiffres de cette partie sont tirés du livre Annapurna's prasad de Nibodhi (Mata Amritanandamayi Mission Trust).

lundi 1 décembre 2014

Un visage rayonnant pour les fêtes de fin d'année

Vous comptez peut-être vous mettre sur votre trente-et-un pour l'un ou l'autre des réveillons et vous avez acheté pour cela de beaux habits. Mais avez-vous pensé à votre visage peut-être terni par la pollution, le stress et le froid ?
Afin de vous permettre d'avoir un visage rayonnant pour les fêtes de fin d'année, je vous propose ce mois-ci une promotion sur le sumukha, un soin très complet d'environ 1 h 15 conçu pour retrouver la beauté naturelle du visage et favoriser l'apaisement de l'esprit.


Pour l'Āyurveda, la beauté du visage n'est pas uniquement liée à celle de la peau, elle est aussi le reflet d'un être plein de vitalité et d'un esprit clair et apaisé.
C'est pourquoi le sumukha (littéralement 
« 
beau visage » en sanskrit) travaille principalement à augmenter l'énergie vitale (prāṇa), rétablir l'équilibre dans le système nerveux, et clarifier et apaiser l'esprit.
Pour ce faire, il réunit non seulement des soins esthétiques du visage (gharṣaṇa, sudation, massage, nettoyage, masque, hydratation), mais également un massage relaxant du dos, du torse, des mains et des pieds, et une stimulation des points subtils (marman) du cou, du visage et du crâne.
Ce soin, qui offre une relaxation profonde, convient à toutes et à tous, quels que soient votre constitution (prakṛti) ou vos déséquilibres (vikṛti).
Le masque ainsi que les lotions nettoyante et hydratante sont réalisés par mes soins le jour ou la veille de votre rendez-vous à partir d'ingrédients naturels.
 


Jusqu'au 31 décembre, profitez d'une réduction de 10 € sur le sumukha.

Toutes les infos sur : www.pundarika-ayurveda.fr

jeudi 20 novembre 2014

Comprendre l'Āyurveda : la digestion

Une bonne digestion est capitale pour pouvoir maintenir l'organisme en bonne santé. En effet, c'est elle qui assure la structuration optimale des dhātu*. En outre, comme nous l'avons vu dans un précédent article, les trois doṣa ont leur siège principal dans le système digestif, ce qui signifie que tout déséquilibre au niveau de la digestion risque d'entraîner des déséquilibres dans d'autres endroits du corps.

En Āyurveda, la digestion est vue comme un feu (agni) qui cuit les aliments pour les rendre assimilables.
Il existe treize formes d'agni dans le corps :
  • le feu digestif (jaṭharāgni), littéralement le « feu du ventre » : c'est la forme principale d'agni et le pouvoir principal de digestion du corps ;
  • les cinq feux des éléments (bhūtāgni) : ils résident dans le foie et sont responsables de la transformation de la nourriture ingérée en cinq éléments (pañcabhūta) nécessaires à la formation des tissus du corps ;
  • les sept feux des tissus (dhātvagni) : comme nous le verrons dans un prochain article, chacun des sept dhātu* possède son propre pouvoir digestif qui est responsable de sa formation correcte.

On reconnaît quatre conditions du feu digestif :
  • sama - équilibré : samāgni assure une digestion parfaite et donc une bonne assimilation des nutriments ;
  • tīkṣṇa - trop fort (pitta) : tīkṣṇāgni a tendance à « brûler » les aliments dont les nutriments ne sont alors pas correctement assimilés ;
  • manda - trop faible (kapha) : mandāgni rend la digestion lente et ne parvient pas à séparer correctement les parties assimilable et non-assimilable des aliments, ce qui crée de l'ama ;
  • viṣama - changeant, instable (vāta) : viṣamāgni est tantôt trop fort, tantôt trop faible, ce qui crée de l'ama et produit une assimilation médiocre des aliments.

Ama


Quand le feu digestif est trop faible, la nourriture n'est pas convertie de façon adéquate. Elle laisse alors un résidu toxique de nourriture non-digérée ou partiellement digérée, appelé ama (de la racine « am », qui signifie « faire du mal, rendre malade »). Celui-ci se dépose dans les zones de faiblesse de la physiologie, y stagne, et fermente. Les doṣa en excès vont alors se coller à ces dépôts d'ama et provoquer des maladies. La plupart des maladies commencent par une défaillance du feu digestif et l'accumulation d'ama, d'où l'importance accordée par l'Āyurveda à la digestion, dont le bon fonctionnement est la clé de la santé du corps.

Quelques conseils


Voici quelques conseils simples qui vous permettront d'améliorer votre digestion et d'éviter la formation d'ama :

  • manger dans une atmosphère paisible,
  • ne pas manger quand on est perturbé au point de vue émotionnel,
  • toujours s'asseoir pour manger,
  • manger une quantité de nourriture pouvant tenir dans le creux des deux mains afin de ne remplir l'estomac qu'aux 2/3 ou aux 3/4,
  • manger à un rythme modéré, en mâchant bien, et rester assis quelques minutes après le repas,
  • éviter tout exercice intense ou tension nerveuse durant les deux premières heures de la digestion,
  • toujours attendre d'avoir digéré un repas avant de prendre le suivant,
  • ne pas grignoter entre les repas,
  • manger de préférence à heures fixes,
  • faire du déjeuner le repas principal,
  • manger de la nourriture fraîchement cuisinée le plus souvent possible et éviter la nourriture industrielle,
  • manger les fruits plutôt en dehors des repas, sinon en début de repas,
  • manger le sucré avant le salé,
  • réduire la part des aliments crus (surtout en hiver et en cas de digestion lente ou irrégulière),
  • éviter les aliments et les boissons glacés (surtout en hiver et pendant les repas ou juste avant),
  • boire chaud (eau chaude seule ou tisane) tout au long de la journée,
  • ne pas boire pendant les repas, ou alors en petite quantité (pas plus d'un verre) et chaud,
  • inclure à chaque repas, ou au moins à un repas par jour, les six saveurs** afin de satisfaire complètement la physiologie,
  • veiller à respecter un délai d'1 h 30 à 3 h entre la fin du dîner et le coucher.

* Les dhātu sont les tissus vitaux de base responsables de toute la structure du corps. Ils sont au nombre de sept : rasa (plasma ou chyle), rakta (sang), māṃsa (muscles), medas (graisses), asthi (os), majjā (moelle et nerfs), śukra (tissu reproducteur).
** Les six saveurs de l'Āyurveda sont le doux (sucré), l'acide, le salé, le piquant, l'amer et l'astringent.

lundi 10 novembre 2014

Pour Noël, offrez des soins ayurvédiques !

Les fêtes approchent, et vous ne savez pas quoi acheter à vos proches ? Et si vous leur offriez un peu de bien-être grâce à des soins ayurvédiques... Rien de plus simple avec les chèques-cadeaux Puṇḍarīka.


Selon vos besoins, vous pouvez opter pour :

  • les chèques-cadeaux à valeur nominale, dont vous choisissez vous-même le montant, idéaux si vous voulez que le (la) bénéficiaire choisisse lui (elle)-même le(s) soin(s) qui lui fera (feront) plaisir ou si vous souhaitez participer à l'achat d'un soin sans en payer l'intégralité ;
  • les chèques-cadeaux valables pour un soin en particulier, sur lesquels ne figure pas le montant déboursé.

N'hésitez pas à me contacter pour avoir de plus amples renseignements ou pour commander vos chèques-cadeaux.

samedi 1 novembre 2014

Offre découverte et offre fidélité de novembre

Offre découverte...


Si vous n'êtes pas encore client(e) chez Puṇḍarīka, cette offre est pour vous !

Jusqu'au 30 novembre, bénéficiez des réductions suivantes sur votre premier bilan ou votre premier soin chez Puṇḍarīka  :
- 10 € sur un bilan ou un soin de 30 ou 45 min,
- 15 € sur un soin d'1 h ou d'1 h 15,
- 20 € sur un soin d'1 h 30 ou d'1 h 45,
- 25 € sur un soin de 2 h,
- 30 € sur un soin de 2 h 30.

Offre réservée aux nouveaux clients et valable une seule fois pour un rendez-vous entre le 1er et le 30 novembre 2014.
Les chèques-cadeaux et la vente de compléments alimentaires ne sont pas concernés par cette offre.
Bien que ne durant que 45 min, le viśeṣa sera considéré comme un soin d'1h pour l'application de la réduction (soit par exemple -15 € pour un viśeṣa seul).


... et offre fidélité


Si vous êtes déjà client(e) chez Puṇḍarīka, rassurez-vous, une offre fidélité vous attend !

Profitez de 50 % de points fidélité en plus sur toutes les prestations réalisées entre le 1er et le 30 novembre 2014 et de 15 points fidélité (au lieu de 5) pour tout parrainage pendant cette période.
Et si vous n'avez pas encore de carte de fidélité, c'est le moment de la demander !


Toutes les infos sur : www.pundarika-ayurveda.fr

vendredi 17 octobre 2014

Cuisine et santé : halwa à la noix de coco


La noix de coco est un produit de base en Inde du Sud. Il faut dire qu'au Kérala, par exemple, il y a des cocotiers partout !

Sa saveur douce et sa qualité rafraîchissante font de la noix de coco un très  bon anti-pitta. Elle aide à former correctement les tissus adipeux (medas) et musculaire (māṁsa) et est utilisée comme tonique cardiaque (sauf en cas de cholestérol élevé).

L'huile de coco est l'une des meilleures huiles pour la friture car elle reste stable à haute température, ne rancit pas et ne produit pas de dérivés chimiques toxiques, y compris lorsqu'elle est chauffée. Elle est également utilisée pour les massages (en cas de pitta aggravé) et comme soin cosmétique : elle protège la peau du vieillissement et est conseillée en cas d'irritions ou de brûlures ; elle est excellente en application avant un shampooing pour nourrir les cheveux en profondeur grâce à sa capacité à pénétrer dans la fibre capillaire.

L'eau de coco est désaltérante. Elle permet de lutter contre l'acidité dans le système digestif et contre la constipation. Elle est également utilisée dans le processus de purification de certains ingrédients qui entrent dans la composition des remèdes ayurvédiques.


Informations ayurvédiques :
V-  P- K+

Rasa : doux, 

Vīrya : rafraîchissant
Vipāka : doux


Ingrédients



  • 2 tasses de noix de coco râpée
  • 1 tasse de sucre de canne
  • 1 tasse ½ de lait*
  • ½ tasse de farine de riz
  • cardamome (quantité selon votre goût)

* La recette originale est avec du lait de vache, mais rien n'empêche de le remplacer par un autre lait, notamment végétal (soja, riz, amande...).

Préparation


Mélanger tous les ingrédients dans une casserole à fond épais. Faire chauffer à feu moyen et remuer énergiquement jusqu'à ce que le mélange commence à avoir la consistance d'une pâte à gâteau et n'adhère plus aux bords de la casserole. Puis ajouter la cardamome et laisser refroidir dans un moule ou des ramequins, ou bien façonner des boules avec la pâte ainsi obtenue et servir le halwa sous forme de truffes.
Le halwa à la noix de coco peut se consommer froid ou chaud.

En option, on peut également ajouter des fruits secs, comme des amandes et des raisins secs.
Le halwa à la noix de coco peut être congelé.

Je remercie Nandan Bhoopalam, spécialiste de la cuisine sāttvique et chef du restaurant végétarien Princesa do Castelo à Lisbonne, qui m'a transmis cette recette.

mercredi 1 octobre 2014

En octobre, profitez de réductions sur les soins combinés

L'automne est une saison parfois difficile à supporter. Alors c'est le moment de vous faire plaisir et de prendre soin de vous !

Jusqu'au 31 octobre, bénéficiez des réductions suivantes sur les soins combinés :
- 5 € sur les soins incluant un gharṣaṇa,
- 5 € sur les soins combinés d'1 h*,
- 10 € sur les soins combinés d'1 h 15 et d'1h 30*,
- 15 € sur les soins combinés d'1 h 45 et de 2 h*.
- 20 € sur les soins combinés de 2 h 30.
* hors soins incluant un gharṣaṇa.

Toutes les infos sur : www.pundarika-ayurveda.fr

mercredi 17 septembre 2014

Comprendre l'Āyurveda : les trois guṇa

Le Yoga et l'Āyurveda reposent tous deux sur le Sāṁkhya, l'un des systèmes de philosophie védique, qui décrit l'émergence de la création à partir de deux réalités irréductibles, innées et indépendantes : Puruṣa et PrakṛtiPuruṣa, principe masculin non-manifesté, est la conscience pure, la base de toute manifestation et le témoin silencieux de la création. Au niveau individuel, il correspond à l'état d'éveil sans activité mentale. En prenant conscience de lui-même, Puruṣa suscite l'émergence d'une deuxième valeur, Prakṛti, principe féminin qui est l'énergie créatrice subtile, la cause première de l'univers matériel manifesté, la Nature Primordiale. L'union de Puruṣa (qui est infirme sans Prakṛti car non-manifesté) et de Prakṛti (qui est aveugle sans Puruṣa) engendre la création du monde physique (pensée, énergie et matière).

Prakṛti est composée de trois forces fondamentales (guṇa) : sattva, rajas et tamas. Tant que les trois guṇa sont en équilibre, Prakṛti demeure non manifestée et la création n'apparaît pas. Leur mise en mouvement, qui crée donc un déséquilibre, enclenche l'émergence de la diversité du monde relatif. 
  • Sattva est la force de pure création. Il est associé à la pureté, à la paix, à la lumière, à la clarté, à l'harmonie, à l'amour et à la spiritualité.
  • Rajas est la force d'action, de mouvement, d'agitation, de turbulence et de maintien. Il est associé à la réalisation de l'action, à la passion, à l'ambition, au désir et à l'égo.
  • Tamas est la force d'inertie et de destruction. Il est associé à la lourdeur, à l'obscurité, à l'ignorance, à l'attachement et à la décomposition.
Tous les objets de ce monde résultent de l'interaction des trois guṇa, dont chacun est une combinaison particulière. L'univers ne pourrait pas fonctionner et l'être humain ne pourrait pas vivre si l'une de ces trois forces était absente. Cela dit, l'Āyurveda et leYoga s'accordent à dire que chacun d'entre nous doit tenter de développer sattva car il est la clé d'une bonne santé et favorise la croissance spirituelle.

Les guṇa et la condition mentale


La psychologie ayurvédique utilise les guṇa, en association avec les doṣa, pour définir des profils psychologiques. Sans rentrer dans les détails des 9 combinaisons possibles, on peut dire que :
  • les personnes sāttviques sont capables de contrôler leurs émotions, leurs pensées et leurs actions. Elles ont de nombreuses qualités comme l'honnêteté, la tolérance, l'adaptabilité, la sérénité, l'altruisme, la compassion, la chaleur humaine, l'intelligence et la créativité. Elles trouvent leur bonheur dans l'acquisition de connaissances, de compétences, dans l'aide aux autres, dans la méditation et le développement au niveau spirituel, et peuvent même aller jusqu'à dépasser les notions de bonheur et de malheur, et atteindre la félicité. Elles vivent pour servir la société et aider les autres à avancer sur la voie spirituelle.
  • les personnes rājasiques sont travailleuses, actives – en général même agitées – et dominées par leur égo, ce qui les rend ambitieuses, colériques, jalouses et orgueilleuses. Attirées par le pouvoir et les possessions matérielles, elles sont prêtes à tout pour les acquérir. Elles sont très égocentriques, et même quand elles aident les autres, elles s'intéressent avant tout à ce que cela pourra leur rapporter.
  • les personnes tāmasiques sont paresseuses, inactives, déprimées, irritables et très égoïstes. Elles ne pensent absolument pas aux autres, peuvent tomber dans la délinquance et sont même capables de nuire à la société tout entière au nom d'une idéologie. Elles trouvent leurs plaisirs dans la nourriture, l'alcool, la drogue et les relations sexuelles. 

Développer sattva


Si notre constitution – et donc notre (nos) doṣa dominant(s) – ne peut pas être changée, en revanche, nous pouvons choisir, par ce que nous mangeons et la manière dont nous nous comportons, de favoriser et d'accroître l'un des trois guṇa et donc de modifier notre façon de voir la vie et d'agir vis-à-vis de nous-mêmes et des autres. 
Le développement de sattva peut être obtenu par différentes techniques de yoga – contrôle des sens (pratyāhāra : réduction de l'énergie perdue dans les plaisirs sensoriels, en particulier par les yeux et les oreilles, grâce notamment, quand cela est possible, au contrôle de la qualité des impressions sensorielles qui nous parviennent), dévotion (bhakti yoga : orientation vers l'intérieur de notre énergie émotionnelle à travers l'amour de Dieu), méditation (conscience sans pensée) – ainsi que par l'adoption d'un régime alimentaire adéquat (sāttvique).

Les guṇa et l'alimentation


La Bhagavad Gītā, l'un des textes fondamentaux du Yoga, décrit ainsi les régimes sāttvique, rājasique et tāmasique :
« Les aliments qui favorisent la longévité, la vitalité, la force, la santé, le bien-être et la joie – et qui sont onctueux, substantiels et agréables –, voilà ce qui plaît aux êtres sāttviques.
Quant aux êtres rājasiques, ils préfèrent les aliments amers, aigres, salés, épicés, piquants, âpres et brûlants, aliments qui causent déplaisir, souffrance et maladies.
Une nourriture avariée, qui a perdu son goût, est devenue fétide ou pourrie, et même des restes ou des substances impropres au sacrifice, voilà ce qui plaît aux êtres tāmasiques. »
(Bhagavad Gītā, XVII, 8-10 ; traduction d'Émile Senart et Michel Hulin) 
Vous trouverez ci-dessous les listes des principaux aliments sāttviques, rājasiques et tāmasiques. Les premiers sont bien sûr à privilégier, dans la mesure du possible, même si des aménagement doivent être faits en fonction de la constitution ou des déséquilibres doṣiques (ainsi, par exemple, les avocats, le sésame ou le blé, bien que sāttviques, ne seront pas conseillés en cas de kapha élevé, alors que l'ail ou l'oignon, pourtant rājasiques, pourront être prescrits pour équilibrer kapha). 
  • Aliments sāttviques : miel, gelée royale, lait, ghee (beurre clarifié), lassi (yaourt brassé avec de l'eau, des épices et du sel, du sucre ou du miel), sésame, citron (vert), riz basmati, blé, soja, moong dal (soja vert décortiqué), fruits bien mûrs, légumes verts, carotte, avocat, asperge, amande (sans la peau), datte, eau de coco, safran, curcuma, coriandre, basilic,tulsi (basilic sacré), gingembre, cannelle, muscade. Bien que la saveur douce soit sāttvique, des aliments trop sucrés (en particulier avec du sucre blanc) comme les bonbons sont considérés comme tāmasiques.
  • Aliments rājasiques : viande, poisson, choux, fruits acides, café, thé, piment, oignon, ail, moutarde, poivre.
  • Aliments tāmasiques : légumes racines, champignons, aliments en conserve ou contenant des conservateurs, viande rouge, alcool, fromages fermentés ou vieillis, aliments réchauffés ou rassis.

lundi 1 septembre 2014

En septembre, profitez d'une réduction sur le soin Kuṇḍalinī


Le soin Kuṇḍalinī fait partie des thérapies spirituelles issues de l’Āyurveda initiatique. Il permet de favoriser l’éveil harmonieux de la Kuṇḍalinī, ce formidable réservoir d'énergie comparé chez la plupart d'entre nous à un serpent endormi, qui est aussi l’énergie de guérison des corps subtils. Il agit directement sur les cakra, ces points de rencontre entre la conscience et la matière qui sont situés le long de l’axe cérébro-spinal.
Le soin se déroule en deux temps :

  • tout d'abord un massage du pied et une stimulation de points spécifiques, situés sur la plante du pied, qui sont reliés à chacun des sept principaux cakra ;
  • puis un travail sur l'aura, l'énergie psychique entourant le corps physique, au niveau de chaque cakra, à l'aide de leurs yantra (représentation graphique), de leursmantra (représentation sonore) et d'huiles essentielles.
Le soin Kuṇḍalinī est tout particulièrement adapté aux personnes pratiquant le yoga et la méditation.

Jusqu'au 30 septembre, profitez d'une réduction de 10 € sur ce soin d'environ 1 h
(soit 60 € au lieu de 70 €).

Toutes les infos sur : www.pundarika-ayurveda.fr

mardi 15 juillet 2014

Comment éviter la "surchauffe" cet été ?

L'été est une saison propice à l'excès de pitta, surtout pour celles et ceux, nombreux sous nos latitudes, qui ont déjà beaucoup de pitta dans leur constitution.
Vous trouverez ci-dessous quelques conseils pour prévenir ou remédier à la "surchauffe" estivale de l'organisme.


Bien adapter son alimentation

En été, le système digestif marche au ralenti, afin de compenser l'excès de chaleur venant de l'extérieur (n'oublions pas qu'en Āyurveda, tout processus de digestion est assimilé à un feu, agni en sanskrit). Il est donc recommandé de faire des repas plus légers qu'en d'autres saisons.

Lorsqu'il fait très chaud, il faut bien sûr boire beaucoup et souvent pour prévenir la déshydratation, mais on est tenté de boire glacé pour se rafraîchir, ce qui est en fait une fausse bonne idée car cela crée un choc thermique qui perturbe la digestion et incite l'organisme à "relancer la machine" pour se réchauffer et contrer ainsi cet apport subit de froid. Cela dit, si vous voulez vraiment boire glacé ou manger de la glace pour vous faire un petit plaisir, mieux vaut alors le faire en dehors des repas.

Certains aliments ont tendance à augmenter pitta. Ce sont notamment ceux à dominante piquante, salée et acide, ainsi que la nourriture fermentée. Ils sont donc à éviter le plus possible en période estivale, surtout si on sent en soi un excès de chaleur. Voici la liste des principaux aliments qui risquent de causer une aggravation de pitta :

  • légumes : tomate, aubergine, poivron ;
  • fruits : fruits acides (sauf éventuellement le citron ou le citron vert) ;
  • produits d'origine animale : poissons d'eau salée et fruits de mer ; œufs ;
  • graisses : huile de sésame ; aliments frits ;
  • épices et aromates : piments, ail, oignon ; poivre noir, clou de girofle, gingembre sec en grande quantité ;
  • boissons : café ;
  • produits sucrants : miel.
À l'inverse, il existe des aliments qui permettent de réduire pitta. Il s'agit en particulier de ceux qui réunissent les saveurs douce, amère et astringente. Ils sont à privilégier pour prévenir ou atténuer la "surchauffe" estivale. En voici la liste (non exhaustive) :
  • légumes : concombre, courgette, salades vertes ;
  • fruits : grenade, melon, pastèque, noix de coco ;
  • produits d'origine animale : il n'y en a aucun qui favorise la diminution de pitta, mais si vous souhaitez en manger en été, privilégiez la volaille et éventuellement les poissons d'eau douce ;
  • graisses : huile de coco, ghee (beurre clarifié), huile d'olive ;
  • épices et aromates : coriandre, fenouil, curcuma, menthe ;
  • boissons : eau de rose ou infusion de pétales de rose ; infusion de menthe ; infusion de fleurs d'hibiscus (avec du citron vert) ; eau de coco.


Prévenir et soigner les coups de soleil

La première règle de bon sens pour prévenir les coups de soleil, et la "surchauffe" du corps en général, est bien sûr d'éviter les expositions prolongées aux rayons du soleil, en particulier aux heures les plus chaudes de la journée. La deuxième est évidemment, si l'on doit rester un long moment au soleil, de se protéger avec des vêtements de couleur claire (qui réfléchissent les rayons du soleil, contrairement aux habits foncés qui les absorbent) et/ou de la crème solaire. Enfin, si vous avez un un plan d'eau à proximité, n'hésitez pas à vous y baigner régulièrement pour faire baisser la température du corps et de la peau.

Si, malgré tout, vous attrapez un coup de soleil, voici quelques ingrédients et préparations qui aideront votre peau à se rafraîchir et à se réparer :
  • huile de coco : cette huile rafraîchissante nourrit la peau et empêche son dessèchement.
  • Aloe vera : riche en vitamines et oligo-éléments, le gel d'Aloe vera accélère la guérison des brûlures, hydrate la peau et contribue à la régénération des tissus cutanés ;
  • hydrolats de rose, de lavande et de santal blanc* : l'action rafraîchissante et apaisante de ces hydrolats permet de calmer les coups de soleil.
  • pâte : pour plus d'efficacité, on peut appliquer sur les zones brûlées et douloureuses une pâte faite à base de gel d'Aloe vera ou d'un des hydrolats ci-dessus et d'un mélange de poudres de manjishta* (Rubia cordifolia), de neem* (Azadiracta indica), de curcuma (Curcuma longa) et éventuellement de santal blanc (Santalum album) ; à laisser agir jusqu'à ce que la pâte soit sèche, et à renouveler selon les besoins.
* L'hydrolat de santal blanc et les poudres de manjishta et de neem ne sont pas facilement disponibles. Vous pourrez cependant en trouver chez Aroma-Zone


Le jus de concombre, grand pacificateur de pitta

Si vous avez la chance de disposer d'une centrifugeuse ou d'un extracteur de jus, vous pourrez préparer facilement l'un des meilleurs pacificateurs de pitta aggravé, qui calme rapidement les conditions d'inflammation ou de chaleur dans le corps ("surchauffe" estivale, bouffées de chaleur liées à la ménopause, hyperacidité gastrique, inflammation intestinale, maladies de peau).
Pour cela, il vous suffit de prendre un concombre, de le peler, de le passer à la centrifugeuse ou à l'extracteur de jus, et de boire le jus ainsi obtenu à raison de 50 à 200 ml par jour en deux ou trois prises, en ajoutant à chaque fois une petite pincée de sel gemme (sel de l'Himalaya si possible) et une petite cuillerée à café de miel d'acacia.
Attention, le jus de concombre est contre-indiqué en cas de calculs rénaux, de constipation chronique et de problèmes ORL avec mucosités.


Le pādābhyaṅga,
soin anti-pitta


Originaire du Rājasthān, où les nomades marchent pendant des heures sur des sols brûlants, ce massage des pieds (pāda) se fait avec un bol spécial fait d'un alliage de 5 métaux (pañcaloha) et du beurre clarifié (ghee).

Le pādābhyaṅga permet d'éliminer l'excès de feu (pitta) et de relancer la circulation énergétique dans tout le corps. Il offre également une relaxation profonde et facilite le sommeil. Il est en outre très bon pour les yeux, lesquels sont connectés à pitta.